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Livres |
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ALFRED ADLER
Roi Sorcier, Mere Sorciere - Parente, politique et sorcellerie en Afrique Noire
On sait que nombreuses sont les sociétés africaines où la sorcellerie obsède tous les esprits tant elle apparaît omniprésente du bas jusqu’au haut de l’échelle sociale. Conçue par la communauté comme une puissance destructrice tapie dans les entrailles des uns ou inhérente à des objets que des spécialistes fabriquent à l’usage des autres ou d’eux-mêmes, elle est vécue par l’ensemble de ses membres comme une menace permanente d’agression visant leurs corps, leurs biens, leurs vies. Elle en vient à gangrener tout le tissu social en s’attaquant au noyau même de la cellule familiale puisque, dans bien des cas, ce sont les rapports de parenté les plus proches, les plus intimes, qu’elle voue à la dislocation.
L’Afrique connaît aussi, le fait est moins répandu mais il n’en est que plus remarquable, des systèmes politiques – traditionnels, comme on dit, mais également des États tout à fait modernes – dans lesquels l’idée d’un pouvoir efficace, c’est-à-dire capable de contraindre les hommes comme d’agir sur la nature, est inséparable de celle de possession d’un pouvoir de sorcellerie.
Que peut bien être un roi sorcier ? Eu égard à sa fonction qui est celle du maintien d’un ordre social dont il est l’un des fondements essentiels, il nous confronte à un paradoxe que les spécialistes de l’anthropologie politique ont assurément relevé mais dont ils ont méconnu la portée en le réduisant à une expression métaphorique du pouvoir fort, voire omnipotent.
Le roi sorcier nous offre du pouvoir une figure doublement paradoxale : garant de l’ordre, il inclut dans sa personne son contraire ; détenteur de la puissance souveraine, il est augmenté d’un attribut qui est censé lui conférer une surpuissance.
S’agit-il de compenser une faiblesse toute humaine ou une fragilité constitutionnelle du statut royal afin d’entretenir chez ses sujets respect et crainte faute desquels son pouvoir serait largement illusoire ?
S’agirait-il au contraire de cette autre et terrible illusion consistant pour un corps social à se croire en mesure de donner « effectivement » à son souverain la toute–puissance et ainsi projeter sur lui toute la violence dont il est lui-même porteur ?
C’est à de telles questions que ce livre tente de répondre.
éditeur : Felin
parution : 2006 |
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Gaston M'Bemba-Ndoumba
Les Bakongo et la pratique de la sorcellerie
Au Congo, comme dans de nombreux pays d'Afrique, la sorcellerie reste une valeur sûre, y compris pour les Africains qui ont quitté l'Afrique. Il n'y a qu'à voir le nombre de "marabouts" et de "médium" qui proposent leurs services en France et que les occidentaux regardent avec un certain amusement. Le but de ce livre est de montrer d'où vient cette croyance dans la sorcellerie, de montrer à quel point elle est importante au point de provoquer ordre et désordre social.
éditeur : L'Harmattan
parution : 2006 |
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Disques |
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Papa Kourand
Les merveilles de la sanza
Originaire de Brazzaville, Papa Kourand - André Nkouka, à la ville - est l’un des pionniers de la musique congolaise, et a connu ses premiers succès dès 1964 au sein du Likembe Géant. Rumba, guaracha, béguine…
L’autodidacte, qui a commencé à jouer dès l’âge de huit ans, est une référence en matière de sanza - ou comme il préfère l’appeler, de kisansi - cet instrument composé de lamelles métalliques fixées sur une caisse de résonance. En fait, l’homme a même carrément révolutionné l’objet en augmentant considérablement le nombre des lames, en faisant ainsi ce qu’il définit comme « un véritable piano » : le kisansi madinga. Outre son statut de chanteur, compositeur, interprète, Papa Kourand attache une grande importance à la transmission de son art et dirige une école à Brazzaville. Avec sa voix cassée et sa façon d’entretenir l’atmosphère brute des musiques ancestrales, cette légende vivante cultive depuis toujours la tension résultant de la confrontation de la tradition et de la modernité, et saura sans aucun doute la faire pleinement ressentir à tous ceux qui auront la judicieuse idée d’offrir ce cadeau exceptionnel à leurs oreilles et leur coeur.
label : Cyriaque Bassoka Productions
parution : 2007 |
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Zao
L'aiguille
L'album "l'Aiguille" a été enregistré dans la capitale congolaise. En français ou en lingala, les thèmes abordés peuvent être graves comme dans "L'aiguille" ou "Mon enfant". Mais il distille aussi son humour légendaire comme dans "Elle a deux diables" ou "Ze t'aime".
label : Lusafrica
parution : 2006 |
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Vidéo |
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The Importance of Being elegant
George Amponsah
La Sape est un club parmi les plus inhabituels au monde. Ses membres, les sapeurs, sont originaires de la République Démocratique du Congo et y ont élevé la mode au statut de religion. Ayant comme bande originale la musique à pulsation du Congo, le film suit le père spirituel et fondateur, le cultisime Papa Wemba, le musicien mondialement connu sous le nom de «Le roi de la sape». On nous montre également ses fans en Europe qui, voulant être à n’importe quel prix «dans le vent», assiègent les boutiques de mode.
Documentaire
parution : 2004 |
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Liens |
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Sape : une Commedia dell'arte à la Brazzavilloise !
"Au Congo-Brazzaville, la sape , qui désigne à la fois le vêtement et la « Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes », est une vieille passion, que même les années de guerre n'ont pas réussi à éteindre..."
Lire l'article de Muriel Devey (AEM) |
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On est où là ? A Brazzaville, capitale du Congo !
"Après les années de succès qui ont suivi la chanson culte « Ancien combattant », l’ex-instituteur Casimir Zoba, alias Zao était loin de se douter que la guerre s’abattrait sur son pays. Pourtant, il a vécu comme n’importe quel autre civil congolais le conflit de 1998. Il en est ressorti vivant, avec l’envie de composer de nouvelles chansons, qui sont autant tableaux de sa société. Car il faudra bien que tout le monde s’y mette, pour recoudre le tissu social congolais, déchiré par la haine et la guerre."
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