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par Vladimir Cagnolari et
Souleymane Coulibaly dit Solo Soro
 
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jeudi 3 août 2006





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La sorcellerie
Comme tous les jours ouvrables nous vous invitons à un voyage musical sur le continent africain, et aujourd’hui nous allons nous enfoncer dans le monde terrible et inquiétant des sorciers !
Nous partons dans le dédales des cimetières et des forêts obscures où résonnent la voix lugubre d’hommes transformés en hiboux , où glissent dans les feuillages des serpents boas à l’oeuil étrangement humain…tandis que plus loin, à ville, des voitures sans conducteurs rodent dans la ville, en route vers l’aéroport des sorciers ! Si vous n’avez pas peur suivez nous, nous allons nous enfonçer ensemble dans une bien étrange, bien étrange Afrique !
 
   
 
Programmation musicale

RAY LEMA et MANU DIBANGO : Le grand sorcier
album: Stoptime
Buda Musique (1997)

République Démocratique du Congo
sur le net: En savoir plus sur Ray Lema

MYRIAM MAKEBA : Isangoma
album: Her essentiel recordings
Union square music (2006)

Afrique du Sud
sur le net: En savoir plus sur Myriam Makeba

Musique GBAYA - Chants à penser : Naa-Koré
album: Musique GBAYA - Chants à penser
Ocora (1992)

Centreafrique

RAJERY : Sarotra Ny Miaina
album: Fanamby
Label Bleu (2001)

RAJERY : Ny Fitiavako
album: Fanamby
Label Bleu (2001)

sur le net: En savoir plus sur Rajery

ZAO : Sorcier ensorcelé
album: Zao
Mélodie (1984)

République du Congo
sur le net: En savoir plus sur Zao
Liens

Pouvoirs sorciers : Dynamiques de l’invisible
In "Politique Africaine" (éditions Karthala), revue pluridisciplinaire d’analyse du politique en Afrique. Créée au début des années 1980 en rupture avec les approches dominantes, elle s’est imposée en France et à l’étranger, comme une publication de référence pour l’ensemble de la communauté “africaniste” internationale.

Dossier en ligne coordonnée par Florence Bernault, Université du Wisconsin-Madison et Joseph Tonda, CEAN/Université Omar-Bongo, Libreville

La divination sikidy à Madagascar
La divination malgache, appelée sikidy, est une pratique en usage sur tout le territoire de
Madagascar, dont les principes sont directement empruntés à la géomancie arabe, qui s'est diffusée en Afrique dans le sillage de l'Islam. Au Moyen-Âge, la géomancie est décrite en occident à partir du XIIe siècle dans des textes latins comme le traité Ars geomancie de Hugues de Santalla. Les Malgaches semblent s'être fait une spécialité de ce mode de divination, et la plupart des populations de l'île pratiquent les mêmes règles de construction formelle d'origine arabe. Les
variantes d'une population à l'autre ne concernent que des aspects particuliers (à l'exception toutefois d'un système simplifié de divination utilisé par certaines populations). Les Malgaches ont un besoin essentiel de devins traditionnels pour tous les aspects de leur vie quotidienne, et pour cette raison, on en trouve dans chaque village ou quartier de grande ville...
Par Marc Chemillier, Denis Jacquet, Victor Randrianary, Marc Zabalia (Recherche IRCAM)

Les dozos, guérisseurs et chasseurs
Sur les routes d’Afrique. Côte d’Ivoire. Rencontre avec une confrérie traditionnelle du nord dont le rôle reste essentiel dans la société.
Par François Wandji (Envoyé spécial de L'Humanité)
  Livres


ALFRED ADLER Roi Sorcier, Mere Sorciere - Parente, politique et sorcellerie en Afrique Noire
Felin (2006)

On sait que nombreuses sont les sociétés africaines où la sorcellerie obsède tous les esprits tant elle apparaît omniprésente du bas jusqu’au haut de l’échelle sociale. Conçue par la communauté comme une puissance destructrice tapie dans les entrailles des uns ou inhérente à des objets que des spécialistes fabriquent à l’usage des autres ou d’eux-mêmes, elle est vécue par l’ensemble de ses membres comme une menace permanente d’agression visant leurs corps, leurs biens, leurs vies. Elle en vient à gangrener tout le tissu social en s’attaquant au noyau même de la cellule familiale puisque, dans bien des cas, ce sont les rapports de parenté les plus proches, les plus intimes, qu’elle voue à la dislocation.
L’Afrique connaît aussi, le fait est moins répandu mais il n’en est que plus remarquable, des systèmes politiques – traditionnels, comme on dit, mais également des États tout à fait modernes – dans lesquels l’idée d’un pouvoir efficace, c’est-à-dire capable de contraindre les hommes comme d’agir sur la nature, est inséparable de celle de possession d’un pouvoir de sorcellerie.
Que peut bien être un roi sorcier ? Eu égard à sa fonction qui est celle du maintien d’un ordre social dont il est l’un des fondements essentiels, il nous confronte à un paradoxe que les spécialistes de l’anthropologie politique ont assurément relevé mais dont ils ont méconnu la portée en le réduisant à une expression métaphorique du pouvoir fort, voire omnipotent.
Le roi sorcier nous offre du pouvoir une figure doublement paradoxale : garant de l’ordre, il inclut dans sa personne son contraire ; détenteur de la puissance souveraine, il est augmenté d’un attribut qui est censé lui conférer une surpuissance.
S’agit-il de compenser une faiblesse toute humaine ou une fragilité constitutionnelle du statut royal afin d’entretenir chez ses sujets respect et crainte faute desquels son pouvoir serait largement illusoire ?
S’agirait-il au contraire de cette autre et terrible illusion consistant pour un corps social à se croire en mesure de donner « effectivement » à son souverain la toute–puissance et ainsi projeter sur lui toute la violence dont il est lui-même porteur ?
C’est à de telles questions que ce livre tente de répondre.


Gaston M'Bemba-Ndoumba LES BAKONGO ET LA PRATIQUE DE LA SORCELLERIE
L'Harmattan (2006)

Au Congo, comme dans de nombreux pays d'Afrique, la sorcellerie reste une valeur sûre, y compris pour les Africains qui ont quitté l'Afrique. Il n'y a qu'à voir le nombre de "marabouts" et de "médium" qui proposent leurs services en France et que les occidentaux regardent avec un certain amusement. Le but de ce livre est de montrer d'où vient cette croyance dans la sorcellerie, de montrer à quel point elle est importante au point de provoquer ordre et désordre social.


MOUNYOL à MBOUSSI Sorcellerie en justice au Cameroun
Presses de l'UCAC (2004)

Au Cameroun la sorcellerie joue un rôle central dans l'explication de la plupart des événements de la vie sociale des individus comme de la société. Le Code Pénal a reconnu ce phénomène en lui accordant le statut de motif d'incrimination officielle en 1967. Mais le législateur camerounais a-t-il mis à la disposition des magistrats tous les instruments qui leur sont indispensables pour mener de manière éfficace et claire ces procès en sorcellerie ?
L'auteur est président du tribunal de Grande Instance de N'Gaoundéré.
En annexe de nombreux exemples d'affaires en pratique de sorcellerie avec leur commentaire

Disponible chez l'éditeur