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L'esclavage Comme
chaque jour, et oui, même les jours fériés, nous vous poposons un
voyage musical sur le continent africain, aujourd’hui sur les routes
de l’esclavage…qui ont vu partir sans retour des millions
d’africains. Pour les besoins de cette émission je vais vous
demander un effort d’imagination. Imaginons qu’on a été déportés à
des milliers de kilometres de chez nous, imaginons que nos enfants
sans le dire sans souviennent – quelque part, marqué dans un coin de
la tête, imaginons tous que nous sommes descendants d’esclaves, des
uns ou des autres, ça nous permettra comme on dit chez toi Solo de
refroidir, nos têtes, de refroidir nos cœurs…parce que quand il fait
chaud le froid ça appaise, bref… Courrez dans votre bibliothèque
chercher un atlas, mais aujourd’hui ouvrez le sur la carte du monde,
car il faut bien ça pour suivre l’histoire de la diaspora noire. Et
pour ceux qui n’auraient pas envie d’entendre parler de ce sujet en
ce jour de vacances, vous pouvez éteindre votre radio, mais alors il
va aussi falloir renoncer à écouter du blues, du jazz, de la funk,
du reggae, du hip-hop, de la samba, de la salsa, de la cumbia, et
bien sûr de la musique africaine. Parce que toutes ces musiques
racontent, d’une façon ou d’une autre, l’histoire de
l’esclavage.
Principales escales : Jamaïque, Gabon, Ile de la
Réunion, Pérou... Intervenants : Davy Sicard (Réunion), Claudy
Siar (producteur et animateur de l'émission Couleurs tropicales sur
RFI)
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Liens |
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La route de l'esclave
C’est sur
proposition de Haïti et des pays africains que la Conférence
générale de l’UNESCO a approuvé lors de sa vingt-septième
session en 1993, la mise en œuvre du projet "La route de
l’esclave".
Retrouvez sur le site de l'UNESCO les objectifs
de ce projet mais également des informations sur la traite
négrière, le commerce triangulaire, les abolitions, etc. |
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L'île de Gorée en sons et en images
Une
visite de 10 minutes de la Maison des Esclaves en sons et
images, commentaires et visite guidée par le chef
conservateur, Boubacar Joseph Ndiaye. |
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Dossier sur la Traite négrière
Dossier
complet réalisé par marianne-en-ligne.fr en mai 2006. |
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Mauritanie, les héritiers de
l’esclavage
Régulièrement évoquée dans la presse
internationale, la question de l’esclavage en Mauritanie émeut
et choque. On oublie souvent que l’ensemble des communautés
ethniques du pays ont traditionnellement entretenu en leur
sein des systèmes de production de type esclavagiste. L’image
- couramment retenue en Occident - de « Blancs » asservissant
cruellement de pauvres « Noirs » y perd de sa
netteté...
Par Amel Daddah - Docteur en sociologie,
journaliste pour le Monde Diplomatique (nov 1998). |
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Dossier RFO sur le maloya
Une musique,
une danse, un chant, un appel aux ancêtres, le Maloya est une
tradition qui appartient à tous les Réunionnais. Voyage au
cœur de ces harmonies, miroirs des joies et des douleurs de ce
peuple au sang-mêlé. |
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LOI du 21 mai 2001, dite loi Taubira
LOI
no 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la
traite et de l'esclavage en tant que crime contre
l'humanité |
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Livres |
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Helen Lee Le premier
rasta
Flammarion (1999)
Une enquête d'Helen Lee,
journaliste spécialiste du reggae notamment pour Libération,
sur les racines du mouvement rasta et donc les racines du
reggae. Passionant, à lire en musique ! |
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Jean Meyer Esclaves et
négriers
Gallimard (1986)
Au XVIe siècle, le
commerce «triangulaire» entre l'Europe, l'Afrique et
l'Amérique se met en place. La traite négrière saigne
l'Afrique : quinze à vingt millions d'hommes et de femmes
déportés en trois siècles vont faire prospérer les plantations
des grandes puissances coloniales. Mais la résistance des
esclaves à leur condition - révoltes spontanées,
insurrections, désertions, marronnage... et le mouvement
abolitionniste, impulsé à la fin du XVIIIe siècle par les
Anglais, entament le système esclavagiste. En France, grâce à
l'infatigable militant de l'égalité qu'est Victor Schoelcher,
la République proclame le 27 avril 1848 l'abolition de
l'esclavage «dans toutes les colonies et possessions
françaises». Jean Meyer retrace le gigantesque trafic et ses
enjeux économiques, la féroce exploitation de l'homme noir par
l'homme blanc, le difficile combat et la victoire au nom de
l'universalité du principe de liberté. |
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Philippe Carles et Jean Louis
Comolli Free jazz - Black power
Gallimard
(2000)
Secouer l'histoire, celle du jazz, celle des
Blues People, celle de l'Amérique en lutte contre elle-même,
le poids des fantômes du passé, le poids des revenants des
esclaves qui reviennent danser la nuit dans les têtes, le free
jazz secoue les chaînes du corps noir qui est dans l'histoire
blanche, invisible, hors champ. Quand nous avons publié ce
livre, c'était en 1971, les Black étaient Panther, Malcom X
était mort assassiné et son prophète n'était pas encore
vraiment né, Julius Hemphill formait son premier groupe à
Saint Louis et Joe McPhee, avec Clifford Thornton, avait déjà
enregistré son Nation Time, Spike Lee était à l'école et le
rideau de fer était tiré. LeRoi Jones s'appelait déjà Amiri
Baraka, le Worshop de Lyon s'appelait encore Free Jazz
Workshop, George Jackson était mort assassiné en prison et
Mumia Abu Jamal n'était pas encore dans le couloir des
condamnés à mort, voilà ce qui n'a pas changé, voilà ce qui a
changé. |
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Disques |
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PIERRE AKENDENGUE
Gorée Lusafrica (2006)
Conteur et guerrier,
sociologue et poète à la fois, Akendengue combine les genres.
La poésie de ses textes, ses métaphores subtiles, ses mélodies
légères d’apparence faciles, font qu’Akendengue s’impose comme
un artiste hors pair, de ceux qui éclairent les consciences
au-delà des frontières. Sans qu’aucune rage, aucun mépris ne
déforment, à aucun instant, la beauté que l’on espère en toute
oeuvre artistique. Avec Gorée, son dixhuitième album, il
continue à puiser dans la tradition de la forêt gabonaise et
dans la culture de l’Afrique éternelle, avec une force qui lui
est unique – déclarant ainsi : « L'art doit être d'abord un
instrument de libération. Et l'artiste ne doit pas parler pour
ne rien dire, ou mentir au sujet des choses qu'il sait. Les
quelques chansons que j'ai faites et qui ont été connues de
certains mélomanes, je crois qu'elles n'ont jamais dérogé à
cette ligne de conduite. Parce que l'artiste se fait, dans le
silence de son coeur, une promesse de fidélité à lui-même ». |
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DAVY SICARD Ker
Maron
Warner Music (2006)
Ce jeune trentenaire
auteur-compositeur a construit « Ker Maron », son nouveau
disque, à la manière d’un parcours initiatique qui n’est rien
d’autre que sa propre quête identitaire. En créole ou en
français, les chansons s’enchaînent et l’auditeur partage
alors l’histoire véridique de ce troubadour qui part à la
recherche de ses racines.
Au fil des titres évocateurs
comme « Granpèr té sï mon zépol», « Juste Un Écho » ou « Tango
Souk Inn De », Davy Sicard nous transporte dans son univers en
nous offrant la plus belle des cartes de visite sonores de son
pays cosmopolite, éclairé par sa personnalité ouverte de
Créole du bout du monde. |
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Revues |
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Africultures - N° 67 - Juin-août
2006
ESCLAVAGE : ENJEUX D'HIER A AUJOURD'HUI
"...S’il
est vrai que les relations entre les hommes sont encore
largement gouvernées par des rapports d’exploitation et de
domination – l’institution de l’esclavage, qui a marqué toutes
les civilisations et cultures, n’a jamais vraiment disparu
depuis 5 000 ans – et s’il est également juste que la
racialisation des sociétés et leur régime d’exclusion sont
encore à l’œuvre aujourd’hui, une révolution culturelle
pourrait cependant bien avoir commencé. La reconnaissance de
l’esclavage et de la traite négrière comme crimes contre
l’humanité constitue une évolution majeure. L’esclavage, fléau
absolu et point de départ d’une nouvelle fraternité ? Ce ne
serait qu’un paradoxe de plus. Tout comme la stupéfiante
richesse des interactions culturelles nées de l’esclavage : le
jazz, le blues, le hip-hop, la salsa et bien d’autres formes
d’art. Ces hommes et ces femmes à qui on refusait une identité
d’êtres humains ont su résister par la culture. Et c’est par
la culture encore qu’aujourd’hui leurs descendants ouvrent de
nouvelles voies."
Extrait de l'édito de Ayoko Mensahdu
"L’ombre portée de l’esclavage" (Africultures
n°67) |
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Vidéos |
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Nèg Maron Jean-Claude Flamand
Barny (Film) Aventi Distribution (2005)
Edition
Spéciale Inclus le CD de la Bande Originale du Film Avec
Stomy Bugsy, Admiral T, Daly Bonus : Documentaire Ni chenn
an pyé, ni chenn an têt (Plus de chaînes aux pieds, plus de
chaînes dans la tête) de Julien Bros |
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