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Programmation musicale |
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FRANCIS BEBEY :
Si les gaulois avaient su
album: Original Masters
vol.1
Wedoo Music (2005)
Cameroun
sur le
net: Le site officiel de Francis Bebey |
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ALFRED PANOU &
ART ENSEMBLE OF CHICAGO : Je suis un sauvage
album:
Bilongo - A third collection of modern afro rythms
Comet
Records/Planet Woo (2000) |
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MICHEL SIMON :
Amour en noir et blanc
album: Chansons coloniales et
exotiques
EPM (1995)
sur le net: En savoir plus sur Michel Simon |
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BONGA : Mona mi
noi xica
album: Angola 72-74
Lusafrica (1997)
sur le net: En savoir plus sur Bonga |
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BONGA :
Poeira
album: Kaxexe
Lusafrica (2003)
Angola |
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DAVY SICARD : Au
nom de mes pères
album: Ker maron
Warner Music (2006)
Ile de la réunion
sur le net: Le site
officiel de Davy Sicard |
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Liens |
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Saint Louis du Sénégal : du comptoir à la
capitale de l’Afrique Occidentale Française
"A
l’origine, la ville de Saint-Louis est un comptoir européen
installé au XVIIe siècle à l’embouchure du fleuve Sénégal sur
l’île de N’dar. Cette île longue et étroite constitue le noyau
de la ville coloniale. Les grandes étapes de son urbanisation
sont encore lisibles. Elles ont justifié l’inscription du
centre historique sur la liste du patrimoine mondial de
l’humanité en décembre 2000."
Bernard Toulier, Saint-Louis
du Sénégal, Un enjeu pour le patrimoine mondial, InSitu, n°3,
printemps 2003. |
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Ces zoos humains de la République
coloniale
"L’idée de promouvoir un spectacle zoologique
mettant en scène des populations exotiques apparaît en
parallèle dans plusieurs pays européens au cours des années
1870. En Allemagne, tout d’abord, où, dès 1874, Karl
Hagenbeck, revendeur d’animaux sauvages et futur promoteur des
principaux zoos européens, décide d’exhiber des Samoa et des
Lapons comme populations « purement naturelles » auprès des
visiteurs avides de « sensations ». Le succès de ces premières
exhibitions le conduit, dès 1876, à envoyer un de ses
collaborateurs au Soudan égyptien dans le but de ramener des
animaux ainsi que des Nubiens pour renouveler l’« attraction
». Ces derniers connurent un succès immédiat dans toute
l’Europe, puisqu’ils furent présentés successivement dans
diverses capitales comme Paris, Londres ou Berlin."
Nicolas
Bancel, Pascal Blanchard et Sandrine Lemaire, Le Monde
Diplomatique, août 2000. |
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En savoir plus sur Patrice Lumumba
" S'il
est un héros tragique des indépendances africaines, c'est à
coup sûr Patrice Lumumba. Durant sa courte vie - assassiné à
36 ans - et sa plus courte encore « carrière » politique, si
l'on peut, en l'occurrence, oser ce terme - six ans de
militantisme et six mois au pouvoir -, il aura tout synthétisé
: la prise de conscience de l'oppression coloniale dans ses
aspects les plus brutaux, ceux de l'administration belge ; la
volonté d'indépendance, exprimée dans un défi sans concession
; le refus de tous les particularismes régionaux ou tribaux ;
la méfiance à l'égard d'une « bourgeoisie nationale » trop
prompte à se substituer au colonisateur ; le rêve d'une
Afrique unie solidaire des autres mouvements de libération du
Tiers Monde ; enfin, la coalition contre lui des petits
traîtres locaux, des grands intérêts privés, d'une
administration onusienne complice et d'une puissance
américaine mobilisant la CIA pour assurer sa
perte..."
MARCEL PÉJU, jeuneafrique.com, décembre
1999. |
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Massacre colonial français : retour sur un
sanglant silence
"89 000 morts à Madagascar au cours de
la répression coloniale française en 1947-1948. Bilan officiel
d’une des pages les plus noires de l’histoire de l’Ile Rouge
et l’une des plus méconnues. Une révolte de 21 mois étouffée
dans le sang qui, 48 ans plus tard, reste toujours l’objet
d’études de la part des historiens."
Barbara Vacher,
Afrik.com, février 2005. |
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Livres |
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Jean-François Bizot Vaudou &
compagnies - Histoires noires de Abdidjan à
Zombies
Actuel / Editions du Panama (2005)
Le
reportage en profondeur demande une souplesse de surfeur, mais
les courants qui vous emmènent sont des courants de fond. Il
ne s’agit pas d’enquête ou d’investigation. Le reportage en
profondeur fonctionne à l’empathie et révèle les plaques
tectoniques qui font bouger les sociétés. Vous êtes l’un des
trois Blancs qui traînent à Soweto et vous sentez, 1988, que
l’apartheid va basculer. En provoquant les rencontres, en
allant ou l’on ne vous attend pas, vous croisez le respect, et
alors on vous déballe ce qui se trame. Pareil dans la chaleur
poisseuse qui suit les révolutions de sergent, quand le vaudou
se livre, dans la tête d’un métis ou la garçonnière d’un chef
d’Etat, au contact du Black Panther Party ou avec les
héritiers des négriers français. Ces histoires-là ne se
démodent pas plus vite que le climat qui change n’érode la
plage.
Jean-François Bizot |
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Arthur Conan Doyle Le crime du
Congo belge
Les Nuits rouges
(2005)
Contrairement à ce que son titre peut laisser
croire, ce texte n'est pas une aventure inédite de Sherlock
Holmes, mais un pamphlet de son créateur qui voulut enquêter
lui-même sur les massacres et atrocités perpétrés entre 1885
et 1908 dans " l'Etat indépendant du Congo ", propriété
personnelle du roi des Belges, Léopold II. La rapacité du roi
et des compagnies concessionnaires entraîna l'asservissement
des paysans congolais, mobilisés pour " faire du caoutchouc ".
Plusieurs millions d'entre eux y laisseront la vie,
assassinés, affamés ou rendus malades. L'opinion mondiale
retint surtout ces clichés d'enfants aux mains coupées, celles
que les tirailleurs de la Force publique ramenaient aux
officiers blancs pour prouver qu'ils n'avaient pas gaspillé
leurs cartouches...
Tout comme à cette époque Félicien
Challaye, secrétaire de Brazza lors de son inspection menée
sur la rive " française " du Congo en 1905, Doyle se réclame
d'un colonialisme soucieux de l' " amélioration de la
condition des races indigènes ", et peut-être plus encore de
la " liberté du commerce ". C'est-à-dire, dans sa conception,
celui que pratiquaient les Anglais - oubliant la
quasi-extermination des premiers Australiens - et, dans une
moindre mesure, les Français, bien qu'ils eussent adopté
l'essentiel du système léopoldien dans leur colonie
congolaise, où le pillage des ressources caoutchouteuses,
quoique moins abondantes, était aussi intense. C'est ce qui
ressort du texte implacable de Challaye, publié par Charles
Péguy en 1906 dans ses Cahiers de la quinzaine, malgré la
modération de son expression. |
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Pascal Blanchard, Nicolas Bancel,
Sandrine Lemaire et Olivier Barlet La fracture
coloniale : La société française au prisme de l'héritage
colonial
La Découverte (2005)
Cinquante ans
après la défaite indochinoise de Diên Biên Phu et le début de
la guerre d'Algérie, la France demeure hantée par son passé
colonial, notamment par ce rapport complexe à l'" Autre ",
hier indigène, aujourd'hui " sauvageon ". Pourquoi une telle
situation, alors que les autres sociétés postcoloniales en
Occident travaillent à assumer leur histoire outre-mer ? C'est
à cette question que tente de répondre cet ouvrage, où Pascal
Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, en partant
d'une enquête conduite à Toulouse - et présentée ici -, ont
décidé d'ausculter les prolongements contemporains de ce passé
à travers les différentes expressions de la fracture coloniale
qui traverse aujourd'hui la société française. Ils ont réuni,
dans cette perspective, les contributions originales de
spécialistes de diverses disciplines, qui interrogent les
mille manières dont les héritages coloniaux font aujourd'hui
sentir leurs effets : relations intercommunautaires,
ghettoïsation des banlieues, difficultés et blocages de
l'intégration, manipulation des mémoires, conception de
l'histoire nationale, politique étrangère, action humanitaire,
place des Dom-Tom dans l'imaginaire national ou débats sur la
laïcité et l'islam de France... Les auteurs montrent aussi que
la situation contemporaine n'est pas une reproduction à
l'identique du " temps des colonies " : elle est faite de
métissages et de croisements entre des pratiques issues de la
colonisation et des enjeux contemporains. Pour la première
fois, un ouvrage accessible traite de la société française
comme société postcoloniale et ouvre des pistes de réflexion
neuves.
Pascal Blanchard, historien, est chercheur
associé au CNRS à Marseille (GDR 2322) ; Nicolas Bancel,
historien, est professeur à l'université de Strasbourg-II.
Marc-Bloch ; et Sandrine Lemaire, agrégée en histoire, est
enseignante. Ils ont codirigé ensemble, avec d'autres auteurs
ou séparément, plusieurs ouvrages sur la question coloniale,
dont : Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergés,
"La République coloniale. Essai sur une utopie" (Albin Michel,
2003) ; Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, "Culture
coloniale" (Autrement, 2003) et "Culture impériale"
(Autrement, 2004) ; Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Gilles
Boëtsch, Eric Deroo, Sandrine Lemaire, "Zoos humains. Au temps
des exhibitions humaines" (La
Découverte,2004). |
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Disques |
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BONGA Angola 72 -
74
Lusafrica (1997)
Des œuvres d’une rare
délicatesse, sensiblement marquées par cette voix chaude et
rocailleuse, qui a tant marqué l’Afrique, bien avant les
sempiternels discours développés autour de la world music. Un
double album pour rendre hommage au talent d’un homme qui
s’est souvent battu pour la reconnaissance de sa culture et la
liberté de son peuple. D’abord à l’époque coloniale. Ensuite,
pendant son exil. A Lisbonne, à Rotterdam, à Paris... Car
c’est ainsi que s’égrène le chapelet d’histoires qui
accompagne le destin de cet enfant rebelle, surgi dans les
années 50/60 du fin fond des musseques, ces bidonvilles
populaires où s’étale sans scrupules l’horreur coloniale en
Angola. |
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DAVY SICARD Ker
Maron
Warner Music (2006)
Ce jeune trentenaire
auteur-compositeur a construit « Ker Maron », son nouveau
disque, à la manière d’un parcours initiatique qui n’est rien
d’autre que sa propre quête identitaire. En créole ou en
français, les chansons s’enchaînent et l’auditeur partage
alors l’histoire véridique de ce troubadour qui part à la
recherche de ses racines.
Au fil des titres évocateurs
comme « Granpèr té sï mon zépol», « Juste Un Écho » ou « Tango
Souk Inn De », Davy Sicard nous transporte dans son univers en
nous offrant la plus belle des cartes de visite sonores de son
pays cosmopolite, éclairé par sa personnalité ouverte de
Créole du bout du monde. |
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ALFRED PANOU Je suis un
sauvage
Saravah
L'un des 45 t les plus rares et
mieux apprécié du label Saravah : les deux titres du
poète-dramaturge Alfred Panou avec l'Art Ensemble of Chicago.
Souvent compilé, jamais réédité...
Voir la pochette sur
http://www.saravah.fr/_INIT/FTOU/ftout_LEFT.php |
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Revues |
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Hors-série LE MONDE - Mai-Juin
2006
COLONIES : UN DEBAT FRANCAIS
Le Monde 2, vous
propose de revenir sur le débat qui s’est engagé en France il
y a quelques mois sur notre passé colonial.
Les
parlementaires votaient, en catimini, la loi du 23 février
2005 dont l’article 4 stipulait que « les programmes scolaires
reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence
française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Ledit
article supprimé début 2006, a eu le mérite de porter sur la
place publique un débat de fond : le droit à la mémoire
peut-il s’oppose au « devoir d’histoire » ?
Afin d’éclairer
ce débat en le délivrant de ces aspects les plus passionnels,
Le Monde 2 a choisi d’explorer notre histoire coloniale longue
de plusieurs siècles. Entretiens avec des spécialistes,
plongée dans des documents d’archives, cartes, portraits, ce
hors-série richement illustré multiplie les angles et les
points de vue pour stimuler votre réflexion. |
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Africultures - N° 67 - Juin-août
2006
ESCLAVAGE : ENJEUX D'HIER A AUJOURD'HUI
"...S’il
est vrai que les relations entre les hommes sont encore
largement gouvernées par des rapports d’exploitation et de
domination – l’institution de l’esclavage, qui a marqué toutes
les civilisations et cultures, n’a jamais vraiment disparu
depuis 5 000 ans – et s’il est également juste que la
racialisation des sociétés et leur régime d’exclusion sont
encore à l’œuvre aujourd’hui, une révolution culturelle
pourrait cependant bien avoir commencé. La reconnaissance de
l’esclavage et de la traite négrière comme crimes contre
l’humanité constitue une évolution majeure. L’esclavage, fléau
absolu et point de départ d’une nouvelle fraternité ? Ce ne
serait qu’un paradoxe de plus. Tout comme la stupéfiante
richesse des interactions culturelles nées de l’esclavage : le
jazz, le blues, le hip-hop, la salsa et bien d’autres formes
d’art. Ces hommes et ces femmes à qui on refusait une identité
d’êtres humains ont su résister par la culture. Et c’est par
la culture encore qu’aujourd’hui leurs descendants ouvrent de
nouvelles voies."
Extrait de l'édito de Ayoko Mensahdu
"L’ombre portée de l’esclavage" (Africultures
n°67) |
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